Anvers....

Janssens : la N-VA à Anvers signerait l'indépendance de la Flandre

http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2012-09-27/janssens-la-n-va-a-anvers-signerait-l-independance-de-la-flandre-940097.php

Dans une interview accordée aux Inrocks, Patrick Janssens, bourgmestre socialiste d'Anvers, estime que « Si Anvers tombe aux mains des nationalistes, il y a un risque pour que la Flandre devienne indépendante ».

Dans une longue interview explicative aux Français, le bourgmestre actuel d'Anvers présente ses inquiétudes au sujet de sa ville portuaire. Face, aux succès dans les sondages de Bart De Wever, Patrick Janssens tire la sonnette d'alarme.

Alors que les Inrocks se demandent comment Bart De Wever peut avoir une telle cote de popularité, Patrick Janssens revient aux prémisses du Vlaams Belang à Anvers, une commune où « une large couche de la population se reconnaît dans le vote d'extrême droite ». Pour le bourgmestre d'Anvers, l'échec de Filip Dewinter en 2006 aurait poussé les Anversois à rejoindre la N-VA. Un électorat venant donc directement du Vlaams Belang.

Selon Patrick Janssens, le but de Bart De Wever n'est pas de « gérer Anvers mais de rendre la Flandre indépendante. » Une politique que le socialiste n'approuve guère.

Ce samedi découvrez une longue interview de Patrick Janssens dans Le Soir.

May et APS

De fait, BDW n'est pas là pour gérer Anvers, mais pour mettre fin à la Belgique.

Le "Flamand borné" va répondre YA YA... SANS RIEN Y COMPRENDRE!

La fin de la Belgique, ce sera une perte pour tout le monde...
Le PIB de Bruxelles et de la Wallonie est égal à celui de la Flandre!

Couper le pays en deux est une hérésie...

Tout est tellement imbriqué que ce serait une énergie folle dépensée pour rien...

Démocrate a écrit:De fait, BDW n'est pas là pour gérer Anvers, mais pour mettre fin à la Belgique.

Le "Flamand borné" va répondre YA YA... SANS RIEN Y COMPRENDRE!

La fin de la Belgique, ce sera une perte pour tout le monde...
Le PIB de Bruxelles et de la Wallonie est égal à celui de la Flandre!

Couper le pays en deux est une hérésie...

Tout est tellement imbriqué que ce serait une énergie folle dépensée pour rien...

Hélas, les indicateurs sont de plus en plus dans le rouge.....

Un sondage indique les deux listes avec un écart de 10 points en faveur de BDW.

Le lendemain, un autre sondage indique les deux listes au coude à coude avec moins d'1 % d'écart...

Si BDW n'est pas élu (ce que je souhaite), ce sera le début de la fin.

Dimanche soir peut être que je mangerai un fondu rANVERSant.

Et puis M;;; arrêtons de trembler devant ce fantoche.
Il veut le mayorat d'Antwerpen: c'est aux habitants de la ville de décider.
Les flamands veulent leur indépendance: qu'ils en paient le prix et basta

Le souci dans ce dossier... c'est la bêtise des électeurs et la manipulation dont ils sont "victimes".
On leur lance des "slogans", mais sans jamais annoncer clairement la couleur...

On ne SAIT PAS scinder la Belgique comme ça, d'un trait de plume. C'est beaucoup trop imbriqué. Les institutions se chevauchent en divers endroits et sur divers plans.
Les 541 jours sans gouvernement risquent de devenir une rigolade à l'avenir. C'est en années qu'il faudrait compter avec une NVA à 40 %.

Quid de Bruxelles, qui est le poumon économique du pays et à la charnière entre les deux autres Régions?
Chaque entreprise qui y est implantée a des liens avec la Wallonie et la Flandre.
La Wallonie et la Flandre y commercent...
Ce n'est ni une ville de Wallonie, ni une ville de Flandre... mais 95 % des habitants parlent français.

Je les vois très mal se laisser embarquer dans une aventure avec une Flandre "nationaliste". D'ailleurs la NVA n'y pèsera jamais plus d'1%.

Et la Flandre, sans Bruxelles... est une chimère.

DONC... Bart est une erreur!

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La liste de BDW fait 36,3 % des voix...

MAIS!

La liste du bourgmestre fait 29,6 % des voix,
La liste PVDA 8,6 % des voix,
La liste Groen!, 8,3 % des voix

Le total de ces trois listes représente 46,5 % face aux 36,3 ´% de BDW.
Pas n'importe quoi si tous ces électeurs s'étaient groupés sur une seule liste!

Il y a encore le VLD avec 5,4 % des votes.

Une remarque?
On laisse le champ libre à BDW, en le présentant comme gagnant, alors qu'il est encore minoritaire.

Un jour, un petit moustachu a gagné "démocratiquement" avant de mettre l'Europe à feu et à sang.
Ce n'est pas comparable, mais il n'y a rien à attendre de BDW. Son seul projet c'est de mettre fin à la Belgique.

Et si on le laissait faire à Anvers pendant deux ans pour voir de quoi il est capable ?
Car jusqu'à présent, à part pleurer et se plaindre, il n'a jamais rien réussi.

jeffry a écrit:Et si on le laissait faire à Anvers pendant deux ans pour voir de quoi il est capable ?
Car jusqu'à présent, à part pleurer et se plaindre, il n'a jamais rien réussi.

Tout à fait d'accord.

Ce qui m'inquiéterait c'est voir BDW se laisser pousser la moustache.

En fait, à Anvers, le problème est que BDW se fiche complètement de la Ville!

Il n'a d'autre vue que la "Flandre indépendante" et c'est vraiment clair dans ses discours.
Pour ceux qui ont redressé cette Ville et s'y sont investis au jour le jour, c'est très dur à vivre.
C'est la connerie et la brutalité qui arrive à Anvers.
Jamais BDW n'a une parole pour cette ville et ce qu'il compte y faire.

Ce type veut liquider le pays, point!

Dans mon intervention précédente, je relevais les votes de PVDA et de GROEN.
Cela fait 16 % des votes!

Ces gens n'ont pas senti le danger?
Additionnés à la liste de Patrick Janssens, BDW aurait été largement battu!

BDW aurait péroré ainsi?

Il y a maintenant des Flamands qui veulent émigrer en Wallonie...sur base de ce que veut faire BDW en Flandre..
C'est clair... la paupérisation de la population... au profit de certains.

M.E.N a écrit:

jeffry a écrit:Et si on le laissait faire à Anvers pendant deux ans pour voir de quoi il est capable ?
Car jusqu'à présent, à part pleurer et se plaindre, il n'a jamais rien réussi.

Tout à fait d'accord.

Moi itou !
S'il est bien une chose que Bart n'a jamais prouvé qu'il s'avait faire, c'est un compromis.
Il faut être d'accord avec lui sur tout et pour tout.
Comme il n'a pas la majorité pour gouverner tout seul, il va devoir négocier.
Au pied du mur qu'il est !!!
Wait and see.

Flidhais a écrit:

M.E.N a écrit:

jeffry a écrit:Et si on le laissait faire à Anvers pendant deux ans pour voir de quoi il est capable ?
Car jusqu'à présent, à part pleurer et se plaindre, il n'a jamais rien réussi.

Tout à fait d'accord.

Moi itou !
S'il est bien une chose que Bart n'a jamais prouvé qu'il s'avait faire, c'est un compromis.
Il faut être d'accord avec lui sur tout et pour tout.
Comme il n'a pas la majorité pour gouverner tout seul, il va devoir négocier.
Au pied du mur qu'il est !!!
Wait and see.

Vous vous souvenez de l'épisode où quelqu'un avait osé le qualifier d'enfant-roi ???
On l'attend au tournant et il le sait, autrement comment expliquer sa mine exaspérée du soir des élections ?

http://www.levif.be/info/levif-blog/vu-de-flandre/le-sp-a-va-t-il-faire-capoter-le-plan-de-de-wever-a-anvers/opinie-4000194625557.htm?nb-handled=true&utm_medium=Email&utm_source=Newsletter-16-10-2012&utm_campaign=Newsletter-Trends-fr#

Eh oui, preuve supplémentaire que ce n'est pas gagné d'avance pour la NVA
Les autres partis flamands commencent à se rendre compte que ce n'est pas en pliant devant Bart qu'ils garderont leurs électeurs et qu'il est grand temps pour eux de montrer les dents

"Enfant-roi"!

Suricate fait bien de rappeler cette saisie d'un psychiatre, que BDW avait ensuite attaqué en justice pour cette seule expression.
(Cette attitude confirmait d'ailleurs la vue juste du médecin!)

La marche vers l'Hôtel de Ville, et l'expression: "Cette Ville est à nous!"

BEUARK!
Comme si cette ville était à "lui"!
63 % des Anversois ont voté autrement.

Aucun autre candidat Bourgmestre ne se comporte comme ça!
Au delà de ses idées, je pense que le personnage commence à déraper sérieusement et à montrer ce qu'il est vraiment. Une sorte de dictateur en puissance.

Bye bye BelgiëBarst™ ?
MISE A JOUR mardi 16 à 14h : après recomptage, je note que même en nombre de sièges, la N-VA ne fait pas 30% mais bien 29,6 %. Texte adapté.


Il y a plusieurs façons d’interpréter ces élections. Depuis hier soir, je n’en vois qu’une dans les médias. Alors, je vais jouer la contre-partition. Et elle va vous surprendre. Vous verrez pourtant que ça se tient. Alors, c’est quoi, mon laïus d’aujourd'hui ? Bart De Wever a perdu les élections provinciales ! Oui. Perdu ! La preuve : alors que son parti emportait près de 32 % des voix «flamandes» au Sénat en 2010, il n’a récolté ici que 28,5 % aux élections provinciales. Si l’on tient compte des sondages qui lui attribuaient encore très récemment de 35 à 40 % au niveau fédéral, on constate qu’il n’a absolument pas «cassé la baraque». Au contraire — si l’on considère que les provinciales ne sont pas si locales que ça, mais comparaison n’est pas raison —, la N-VA s’installe, effectivement, mais elle stagne. Victoire, peut-être. Mais pas délirante. Alors pourquoi la presse affirme que Mister Bart a progressé ? Je n’en sais rien. Bart De Wever a bien affirmé à la télévision flamande qu’il dépasse largement les 30 % aux provinciales et jusqu’ici, personne ne l’a contredit. Mais pour ma part, j’ai fait le compte sur base des informations de la Région flamande : sur les 4.090.023 votes valables, 1.167.152 iraient à la N-VA. Faites le compte, ça fait 28,54 %. Grosso modo le score du parti à la Chambre en 2010. Alors, où Bart De Wever est-il allé pêcher ses 33 % ?



On se le demande. On suppose qu'il « confond » volontairement le pourcentage des votes et celui… du nombre d’élus ! La N-VA obtient en effet 104 sièges de député provincial sur les 351. Soit 29,6 % des sièges. De là à gonfler à 30, j'aurais compris. Mais à 33… Notez que les chiffres dans la presse flamande sont aujourd'hui généralement supérieurs à 30 % (ou, selon la VRT : presque 30 %) et ne semblent pas correspondre aux chiffres officiels (28,54 %) Alors ? Bart serait-il l'évangile ? La Flandre s'est-elle trompée dans ses chiffres (que j'ai utilisés) ? Les journalistes ne savent plus compter ou se fient trop à d'autres journalistes ?


Revenons à ces 29,6% en sièges (on va être gentils). Sur les 25 sièges flamands attribués en 2010 au Sénat, le parti en chopait 9. Soit, hem hem… 36 % ! Donc, même si les résultats en sièges sénatoriaux sont «gonflés» du fait de leur petit nombre, dans les deux cas, on peut dire que la N-VA fait moins bien qu’au Sénat en 2010 ! Et si l’on prend les sièges à la chambre, le parti en a obtenu 27 sur 88, soit… 30,6 %. Là aussi, mieux qu'en 2012 ! Et cela, de mémoire, avec 28 % des voix. Soit un demi-pour cent de moins qu’aux provinciales. Notez toutefois que dans les deux cas, l’arrondissement de BHV, incluant Bruxelles, avait tendance à légèrement diminuer le score fédéral par rapport à la Flandre « des provinces ». On pourrait donc estimer que le score « réellement flamand » de 2010 était plus proche de 29 % que de 28 à la chambre, la N-VA n’ayant recueilli nulle part plus de 20-25 % en 2010 dans la Capitale (et quelquefois moins). Bref, si tous ces chiffres vous fatiguent, faites-moi confiance, le formidable progrès annoncé et proclamé par Bart n’est pas si explosif que ça. En fait, il n'est tout simplement pas là ! Même Bart Maddens le reconnaissait ce matin, c'est dire !

Selon la façon de calculer, on pourra dire que la N-VA a un peu diminué, ou (très) peu progressé. Mais le tintamarre fait en écho aux déclarations pétaradantes de Bart De Wever qui claironne partout avoir imposé à la Flandre un virage historique me paraît un peu léger. Ce n’est d’ailleurs pas aux politiciens de dire s’ils ont gagné ou non, mais aux journalistes, aux politologues. Et je n’ai pas encore entendu cette phrase : « Bart De Wever n’a pas réalisé les chiffres que les sondages lui permettaient d’espérer ». Même s’il a gagné — je ne vais pas nier l’évidence. Quant au nationalisme flamand gruppier (N-VA + Vlaams Belang), il régresse même à 37,5 % contre près de 44 % au Sénat et quasiment 50 % dans les sondages. Si la N-VA doit obtenir l’indépendance seule, à moins de remonter puissamment en 2014, elle est plutôt mal barre. Il ne manquerait plus que les partis traditionnels se remplument, et bye-bye BelgiëBarst™. Et là, apparemment, le CD&V et l’Open VLD ne se ratatinent plus : 21 % pour le premier, 14,6 % pour le second, qui sauve les meubles et semble même se redresser un peu après sa lourde chute de 2010. Enfin, le Vlaams Belang recule encore, à 9 %, sans pour autant disparaître totalement, mais comme je l’ai dit auparavant : ce ne sont ni les socialistes, ni les nationalistes qui peuvent se vanter d’avoir eu la peau du Belang, ce parti s’est largement miné de l’intérieur, d’abord en choisissant un président avec un charisme de calamar, ensuite du fait d’une guérilla interne qui a duré plus de trois ans, avec en point de croix une utilisation parfaitement obscène de la maladie fatale de la passionaria du parti, Marie-Rose Morel, qui n’aura pas manqué de faire perdre aux leaders anversois du parti l’estime d’un bon nombre d’électeurs d’occasion. Voilà pour les provinciales, non sans rappeler que la comparaison entre provinciales et sénatoriales implique une marge d’erreur. Mais ma conclusion est tout de même qu’on ne peut pas, aujourd’hui, affirmer que la Belgique est condamnée. Eh ouais (salut Thierry !)


Aux élections communales, l’Empereur d’Anvers dépasse à peine, de son propre aveu, les 22 %. C’est, selon De Wever, un autre succès historique. Sur trois centaines de communes flamandes, le parti de De Wever aura, selon l’intéressé, 170 mandataires. C’est plus qu’honorable pour un « nouveau parti ». Mais ne peut-on pas dire aussi que pour le premier parti de Flandre, crédité de près du double dans les sondages les plus optimistes, c’est bien le minimum qu’il devait faire pour s’autoriser à crier victoire ? Particulièrement au vu des dizaines d’ex-candidats d’autres listes — dont 40 du Belang, qui ont plutôt bien marché : 7 sur les 19 premiers recrutés ont été élus* — que le parti a débauchés. Pire encore : ces chiffres secouent le CD&V, mais pas au point de le plonger dans les affres d’une défaite historique : celui-ci se maintient plutôt bien !


De fait, Bart De Wever a, selon Wouter Beke, piqué ses voix, principalement, à l’extrême droite. Il n’est en tête dans pratiquement aucun des chefs-lieux de province en Flandre. Dans un certain nombre de communes où la N-VA était le premier parti, par le jeu des alliances, le CD&V s’arrogerait malgré tout l’écharpe maïorale. Alors, est-ce donc une victoire si brillante, ou simplement la confirmation de ce qu’on savait déjà : la N-VA est une bonne machine électorale, et elle a fait ce qu’il fallait pour s’implanter au niveau local ? Ceci expliquerait probablement que De Wever se rebiffe, prétendant ce matin que son parti a, dans de « nombreuses » communes où il était numéro un, été mis à l’écart au profit d’une majorité alternative, suite à des ordres « venus d’en haut », selon Bart ! Avec son sens habituel de la provoc, désormais assorti d’une arrogance digne d’un grand bourgeois francophone (éventuellement flamand) du XIXe siècle, il assénait même face caméra que — tenez-vous bien — les responsables « se verront présenter l’addition ». Houille ! Et il n’est pas le seul à promettre, dans son parti, une telle « punition ». Ben « Laden » Weyts a lui aussi utilisé un ton plutôt menaçant.


Et puis, il y a eu un spectacle étrange ce soir à la VRT. Terzake invitait les présidents de partis Vlaams Belang, SP.a, CD&V, Open VLD, Groen et bien sûr N-VA.** Et là, Bart De Wever s’est retrouvé totalement isolé. Comme s’il faisait désormais l’objet d’une sorte de cordon sanitaire un peu poreux dont il se plaint d’ailleurs. Isolé, parce que seul parti démocratique réellement dans l’opposition (Groen soutient la réforme des institutions menée par Élio Di Rupo et le Vlaams Belang n’est pas démocratique et semble n’avoir plus rien du tout à raconter). Isolé, surtout, parce qu’incapable du moindre sourire, et son célèbre body language, qui lui permettait il y a peu de l’emporter d’une grimace sur une tirade entière d’un autre politicien chevronné semblait si caricatural que les journalistes, autrefois plutôt prudents avec De Wever, n’ont pas hésité à lancer des remarques comme « Monsieur De Wever, je vois bien votre Body language… » Oups. Ils ont aussi demandé qu’il s’explique sur ce que signifiait l’expression « ordres d’en haut » (Elio ? Le Roi ?) et ce qu’il entendait par « présenter l’addition » aux responsables de coalitions « anti-N-VA ». Ses concurrents, assez détendus, ont eu l’air de trouver ça plutôt drôle, et Bart De Wever a dû battre en retraite, disant qu’il aurait mieux fait de ne pas le dire, refusant de donner des noms, se renfrognant dans l’attitude de celui qui ne sait rien, mais qui dira tout, disant que s’il continuait, on prétendrait qu’il fait son Calimero. Bruno Tobback, président du parti socialiste flamand, hilare, lui a confirmé qu’il était bien en train de faire son Calimero. Si Obama n’a pas brillé lors de son premier débat, ici, je me demande bien qui Bart De Wever a pu séduire ce soir, sinon les convaincus.


Mais le moment révélateur d’une nouvelle dynamique en Flandre fut celui où il fut question de parler de confédération. Apparemment, les partis traditionnels flamands se sont donné le mot pour abandonner la langue de bois : les trois partis de la majorité, ainsi que Groen, n’ont pas hésité, en chœur, à affirmer que la « confédération » à la De Wever n’était rien d’autre qu’une stratégie pour amener les Flamands à l’indépendance contre leur gré (tiens, n’ai-je pas écrit ça quelque part il y a deux ans ?) Mieux, Wouter Beke, CD&V, a même sorti de sa poche une lettre que la N-VA envoie à ses adhérents, dans laquelle De Wever leur affirme que le choix du parti est celui de l’indépendance. Là encore, le mamamouchi n’a rien pu faire d’autre que de botter en touche. Son isolement était si flagrant que les journalistes sont intervenus en disant que c’était bien cette unanimité contre De Wever qui faisait son succès. Oui, peut-être, quand on l’envoie dans le coin de l’extrême droite, ce qui n’est pas justifiable. Mais quand les divers partis parviennent à donner une version crédible de leur projet commun, et sortent une « preuve » de la duplicité de la N-VA, là, ils font leur boulot. Ils convainquent. On sait pour quoi ils se battent.


Le débat est ensuite arrivé à un point du discours de victoire de l’Empereur du Nord dans lequel il demandait à Di Rupo de préparer le confédéralisme avec lui, dès à présent. Mais à quel titre ? Là, les autres présidents de parti se sont carrément permis de se moquer de lui, l’un disant qu’il a le numéro de Di Rupo et qu’il peut toujours l’appeler, l’autre lui proposant de lui donner le numéro de Benoît Lutgen, un troisième lui demandant, hilare, quand il allait trouver le temps de négocier le confédéralisme d’ici 2014, alors qu’il est déjà sénateur, député flamand, président de parti et bientôt bourgmestre d’Anvers ! Wouter Van Besien (Groen) s’est alors mis à railler le cumul des mandats de De Wever, lui qui prédise un parti qui n’a de cesse de critiquer ce même cumul chez les autres !


Alors, ceci n’est évidemment qu’une impression personnelle, mais il me semble que les excès bartiens de la soirée de victoire, dont je vous parlerai cette semaine, n’étaient peut-être pas la bonne manière de prendre le pouvoir à Anvers. De Wever a en effet marché en triomphe jusqu’à l’Hôtel de Ville, y est entré, et a salué la foule depuis le balcon du Bel-Étage, lieu mythique du pouvoir anversois où le bourgmestre a son bureau. Problème : tant qu’il n’a pas réussi à assembler une coalition, Bart De Wever est un simple élu, et certainement pas encore un bourgmestre. D’aucuns auront noté l’arrogance incroyable du geste. Pour toute réponse, Bart a prétendu qu’un journaliste lui aurait ouvert la fenêtre et l’aurait presque obligé à saluer la « foule » !


À force de mettre ses excès sur le dos des autres (ce n’est pas lui non plus qui a voulu écrire son livre sur son régime, hein, on l’y a poussé…), il risque bien de devenir sa propre caricature, et ça, ça passe ou ça casse. Audace, rigidité, arrogance, victimisation, l’homme s’est en fait durci au point qu’Yves Desmet (De Morgen) lui proposait ce matin de retrouver son sens de l’humour et d’accepter les critiques, comme il le faisait auparavant. De Wever a de plus perdu le peu de bonhomie que lui conférait son embonpoint. Et il n’est pas sûr que de nombreux nouveaux électeurs flamands seront séduits par cet homme devenu sec et cassant, aux arguments fuyants, qui va présider pour 6 ans à la destinée d’Anvers. Vous pensiez que Bart De Wever se planterait en se frottant à la gestion d’une grande ville ? Je n’y crois pas une seconde. En revanche, il est peut-être en train de se planter en devenant une figure trop autoritaire, trop avide de reconnaissance, trop triomphante. Non, la Belgique n’est pas encore enterrée. Elle n’est pas sauvée pour autant, loin de là. Mais je n’entonnerais pas encore, si j’étais vous, son chant du cygne. Les partis qui s’opposaient à lui ce soir représentent toujours, aux dernières nouvelles électorales, plus de la moitié des Flamands.


*Parmi les 19 premiers ex-Belang élus sous la bannière N-VA, sept sont certainement élus aujourd’hui dans les communes (je n’ai pas encore les résultats provinciaux), ce qui montre que la politique de recrutement à l’extrême droite a été payante. Ce sont Wim Demuylder (Halle), Mia de Brouwer (Alost — où elle rejoint l’ex VB Karim Van Overmeire, un transfuge plus ancien, mais surtout plus sulfureux), Kamiel Van Mieghem (Kruibeke), Rob Mondelaars (Laakdal), Steven Dupont (Grimbergen), Jan Lievens (Lede), Bruno Allens (Zele).


**Notons au passage que la VRT ne fait pas beaucoup mieux que la RTBF, puisque le PVDA marxiste qui a obtenu 2 sièges dans la province d’Anvers, et l’Union des Francophones, qui en a obtenu 5 dans celle du Brabant flamand, n’étaient pas invités à ce panel de « tous les présidents ». Chaque communauté a ses tabous, apparemment.

Bye bye BelgiëBarst™ ?
MISE A JOUR mardi 16 à 14h : après recomptage, je note que même en nombre de sièges, la N-VA ne fait pas 30% mais bien 29,6 %. Texte adapté.

Bart vient de terminer son deuxième tour et n'apprécie pas Groen sans lesquels la spa ne veut pas monter dans un conseil communal.à Anvers.
Ca coince gros !!!

jeffry a écrit:Bart vient de terminer son deuxième tour et n'apprécie pas Groen sans lesquels la spa ne veut pas monter dans un conseil communal.à Anvers.
Ca coince gros !!!

.Bof il lui reste 480 jours pour se débiner.
Ca au moins on sait qu'il en est capable, pour le reste, il n'a encore rien prouvé et ce n'est pas la fermeture de l'usine Ford qui va servir son programme.

Des indemnités de chômage limitées dit il...... va donc essayer de te faire élire par ceux qui perdent leurs emplois.

http://www.lesoir.be/110259/article/debats/chroniques/2012-10-31/n-va-est-elle-dans-l’impasse

De jour en jour, la victoire de la N-VA aux élections du 14 octobre ne cesse de se dégonfler. De jour en jour aussi, l’impression se renforce selon laquelle la N-VA a choisi, après son succès historique aux élections de 2010, une voie politique qui pourrait la mener à une impasse.

Il faut d’abord rappeler certains chiffres. Bart De Wever avait annoncé une double ambition pour les élections communales : prendre les deux premières villes de Flandre. Il a gagné son pari à Anvers, mais il a échoué à Gand, où la N-VA était pourtant emmenée par une de ses figures emblématiques, Siegfried Bracke. Non seulement la N-VA, avec 17,1 % des voix, y est talonnée par l’Open VLD, mais, surtout, elle reste très loin de sa cible favorite, la gauche, incarnée à Gand par le cartel SP.A/Groen du bourgmestre sortant Daniël Termont. Avec 45,5 % des suffrages pour le cartel, et cinq fois plus de voix de préférence pour Daniël Termont que pour Siegfried Bracke, la gauche flamande l’emporte haut la main dans cette ville qui fait face, ces dernières années, à un afflux de migrants et de sans-papiers qui aurait pu doper le score du parti populiste qu’est devenue la N-VA.

Cette analyse est beaucoup plus détaillée dans "l'édition papier" du journal "LeSoir".
Elle provient d'un "politologue" assez neutre face aux événements.

Vincent...

Je ne sais pas pourquoi mais cela me fait plaisir de constater que Bart a des problèmes à constituer une majorité à " Antwerpen"

Bien dit Jeffry

Visiblement la "Stadlist" de Patrick Jansens veut associer Groen (qui a très bien progressé). C'est une condition de sa participation à une majorité.
Ca, pour faire rien que d'embêter Bart c'est une idée lumineuse!