Contrefaçon...
2 participants
Page 1 sur 1
Contrefaçon...
Véritable légende vivante, Joyce Hatto fut considérée durant les vingt dernières années de sa vie comme la plus talentueuse pianiste de Grande-Bretagne. Mais alors qu'une centaine de disques, sortis sous le label de son mari, lui assuraient gloire et fortune, aucun de ses fans n'eut la chance de l'applaudir en concert. Car, atteinte d'un cancer en 1980, la virtuose estimait "inconvenant de se montrer en public et d'exhiber sa maladie". Après son décès, en 2006, à l'âge de soixante-dix-sept ans, les critiques musicaux lui ont rendu unanimement hommage. Avant de s'interroger sur son étrange carrière : comment, en effet, une modeste instrumentaliste des années 1950-1960 avait-elle pu se transformer en interprète de génie, tout en étant clouée au lit par la maladie ? Plus perspicace que ses confrères, Andrew Rose, chroniqueur au magazine Gramophone, glissa un jour un CD de Joyce Hatto dans son ordinateur et l'écouta attentivement. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir que le logiciel iTunes qu'il utilisait identifiait comme interprète un autre pianiste. Répétant l'expérience avec d'autres enregistrements et obtenant les mêmes résultats, Rose demanda son avis à un spécialiste en analyse acoustique. Rendu public, le verdict de l'expert fit l'effet d'une bombe : les CD de Joyce Hatto n'étaient que d'habiles mixages d'enregistrements anciens.
Une fois le scandale révélé, le critique musical du Daily Telegraph a enfoncé le clou : "Comment se fait-il que personne ne se soit étonné que Joyce Hatto ait pu enregistrer une centaine de disques dans le minuscule studio de son mari, une pièce à peine capable d'accueillir un quatuor, alors que la musique qui était censée y être enregistrée était celle d'un orchestre symphonique !"
http://fr.wikipedia.org/wiki/Joyce_Hatto
Re: Contrefaçon...
Es-tu bien certain que l'article sur wiki ne soit pas lui-même un hoax ?
Melocoton- 3
- Messages : 904
Points : 1011
Date d'inscription : 12/04/2010
Age : 77
Localisation : Charleroi
Re: Contrefaçon...
Melocoton a écrit:Es-tu bien certain que l'article sur wiki ne soit pas lui-même un hoax ?
Ah mais je fais entièrement confiance au chef de la partie musicale du forum pour mener l'enquête à bon port!
Ce qui me tracasse ici, c'est que tout cela concerne une "très longue période"...
Pour tous ceux qui ont l'oreille musicale, comme ma mère l'avait, ce sont des interrogations qui devaient s'imposer normalement.
Sans compter qu'un orchestre symphonique requiert quand même la présence de multiples musiciens. Ils n'y viennent pas au hasard de leur bon gré. On devrait donc retrouver des traces de convocations, de dates d'enregistrements...
Bizarre...
Re: Contrefaçon...
J’essaye de trouver ne serait-ce qu’un 45 Tours qui prouve l’existence réelle de cette dame mais rien. Etrange, cette [b]légende vivante[ :b] qui laisse derrière elle, à peu près autant de traces qu’il n’y avait d’armes de destruction massive en Irak
Melocoton- 3
- Messages : 904
Points : 1011
Date d'inscription : 12/04/2010
Age : 77
Localisation : Charleroi
Re: Contrefaçon...
http://www.google.be/images?hl=fr&rlz=1T4ACPW_frBE337BE337&q=joyce+hatto&um=1&ie=UTF-8&source=univ&sa=X&ei=raSHTcCzHYSbhQfqvNzRBA&ved=0CEAQsAQ&biw=1345&bih=444
Elle a laissé des photos au moins!
http://www.liberation.fr/grand-angle/010195129-une-pilleuse-au-piano
Et ici on explique un peu plus.
C'est assez incroyable de voir une mystification d'une telle ampleur!
Elle a laissé des photos au moins!
http://www.liberation.fr/grand-angle/010195129-une-pilleuse-au-piano
Et ici on explique un peu plus.
(...)Des critiques s'extasient. En août 2005, Richard Dyer, du Boston Globe, parle de «la plus grande pianiste vivante dont personne n'ait jamais entendu parler».«Un des plus grands pianistes que la Grande-Bretagne ait jamais produits», prolonge le critique Jeremy Nicholas en janvier 2006 dans les colonnes de Gramophone, référence anglaise sur la musique classique. Sur MusicWeb, un dénommé Ates Orga sculpte cette statue : «pianistiquement l'arrière-petite-fille de Liszt et la petite-fille de Busoni et Paderewski, poétiquement la nièce de Rachmaninov». Le mari/producteur de Hatto se rengorge : «Je crois que sa maladie a ajouté une troisième dimension à son jeu.» Mais aucun des critiques enthousiastes n'a l'occasion de la voir jouer, ni même de la rencontrer.
La reconnaissance automatique des CD lors de leur insertion dans un ordinateur n'aurait-elle pas dû dévoiler le pot aux roses depuis bien longtemps ? Non, car les logiciels de lecture de MP3 comme iTunes identifient les CD de manière très particulière. Via Internet, sans même que l'utilisateur s'en aperçoive, ils envoient à des bases de données comme Gracenote ou Freedb une «empreinte numérique» du CD calculée à partir du nombre de pistes et de leurs durées respectives, au soixante-quinzième de seconde près. Ces empreintes permettent alors aux bases de données de retrouver le CD correspondant puis de renvoyer le nom du disque, des morceaux, de l'interprète, etc. (sauf si bien sûr le disque n'est pas répertorié). Cela signifie que si l'ordre ou la durée des morceaux ont été modifiés, même très légèrement, les bases de données deviennent impuissantes à reconnaître les disques. Or les «faux» de Joyce Hatto ont tous été manipulés numériquement, certains morceaux ayant une durée différente de 15 % par rapport à l'original.
C'est assez incroyable de voir une mystification d'une telle ampleur!
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|