Le dérapage de Didjé

Reynders a dérapé ce matin à la radio en affirmant que " si" les MR avaient été au pouvoir il y a dix ans, il n'y aurait pas eu d'affaire de la dioxine ni d'enlèvements d'enfant ( dont la sinistre affaire Julie et Melissa)
Je veux bien admettre qu'en période électorale, tous les coups sont permis mais je croyais tout de même le ministre des affaires étrangères meilleur diplomate et si Laurent Louis traite le premier ministre de " monsieur le pédophile" on reste ahuri quand Reynders utilise le même langage.

jeffry a écrit:Reynders a dérapé ce matin à la radio en affirmant que " si" les MR avaient été au pouvoir il y a dix ans, il n'y aurait pas eu d'affaire de la dioxine ni d'enlèvements d'enfant ( dont la sinistre affaire Julie et Melissa)
Je veux bien admettre qu'en période électorale, tous les coups sont permis mais je croyais tout de même le ministre des affaires étrangères meilleur diplomate et si Laurent Louis traite le premier ministre de " monsieur le pédophile" on reste ahuri quand Reynders utilise le même langage.

Bonsoir Jeffry Je pense quand même que les paroles de l'intéressé n'accusaient pas les socialos d'être la cause de l'affaire Dutroux. Mais il faut admettre que c'est lourd et que çà vole au ras des paquerettes       

C'est assez incroyable comme "sortie", parce qu'un psychopathe comme dutroux (minuscule volontaire) se fichait éperdument du type de coalition gouvernementale!
Il aurait commis ses atrocités quelle que soit l'équipe en place.

Si Reynders est intelligent (ce que tout le monde dit), son arrogance et sa "suffisance" sont un frein pour son parti.
A un moment, il faut pouvoir discuter correctement entre formations pour aboutir à des accords.
Mais un personnage pareil est un véritable "repoussoir".
Qui peut avoir envie de débattre ou de traiter avec un gars pareil?

Dans mon ASBL d'école une membre importante du CA est venue avec une idée absurde à mon sens.
Je n'ai pas dit à ma collègue: "Toi t'es une conne, tu vas tout fiche en l'air..."
Rien de mieux que pour tout "cliver" et tout fiche en l'air...

On s'est simplement réuni en CA où j'ai présenté sa proposition, et on a discuté sereinement en avançant les arguments.
A la fin, 70 % des membres se sont prononcés pour l'ancienne organisation.
Je l'ai respectée, et elle l'a bien pris...  

Ainsi va la vie...  

LSIMON a écrit:

jeffry a écrit:Reynders a dérapé ce matin à la radio en affirmant que " si" les MR avaient été au pouvoir il y a dix ans, il n'y aurait pas eu d'affaire de la dioxine ni d'enlèvements d'enfant ( dont la sinistre affaire Julie et Melissa)
Je veux bien admettre qu'en période électorale, tous les coups sont permis mais je croyais tout de même le ministre des affaires étrangères meilleur diplomate et si Laurent Louis traite le premier ministre de " monsieur le pédophile" on reste ahuri quand Reynders utilise le même langage.

Bonsoir Jeffry   Je pense quand même que les paroles de l'intéressé n'accusaient pas les socialos d'être la cause de l'affaire Dutroux.  Mais il faut admettre que c'est lourd et que çà vole au ras des paquerettes       

Sans doute Louis mais un gars aussi intelligent qui prépare toutes ses interventions avec minutie devait tout de même savoir que ce genre de rapprochement risquait de faire des étincelles ( ce qui fut le cas d'ailleurs)
C'est devant la réaction unanime du public ( ne parlons pas des politiciens qui ont profité de l'occasion pour tirer sur l'ambulance) qu'il a très rapidement inversé la barre et présenté ses excuses à la télé.

Il y a comme ça des gens imbuvables dans tous les partis...
Que ce soit Van Cau le magouilleur au PS, Nollet l'incompétent chez Ecolo...

A un moment ils ne seront plus rien...
Mais on pourrait attendre des réactions plus rapides pour s'en défaire...
Reynders en fait partie...

  

  

Du bon usage de l'intelligence

http://www.lecho.be/debats/edito/Du_bon_usage_de_l_intelligence.9498117-622.art

Il manque à Didier Reynders une forme d’intelligence très importante quand on fait de la politique: l’intelligence émotionnelle.


Didier Reynders est un homme intelligent, c’est là une vérité qui ne se discute plus depuis ses débuts précoces en politique. Mais cette intelligence, qui lui a permis d’occuper avec bonheur des fonctions aussi complexes que celles de ministre des Finances et des Affaires étrangères, il la met trop souvent au service de son goût pour la petite phrase assassine et la repartie fielleuse. Un goût qui l’empêchera à jamais d’être vraiment populaire, quand il ne réussit pas purement et simplement à se faire détester.


Didier Reynders est un homme intelligent, mais il lui manque une forme d’intelligence très importante quand on fait de la politique et que l’on se met au service de ses concitoyens: c’est l’intelligence du cœur, que l’on appelle aujourd’hui l’intelligence émotionnelle. Et cela lui nuit tous les jours.
S’il accordait davantage d’importance à l’opinion publique, il ne serait sans doute pas allé s’installer à Uccle, commune "bourgeoise" par excellence, pour prouver son nouvel attachement à Bruxelles.


S’il avait le souci de ne pas blesser les gens, il n’aurait probablement pas publié son livre sur l’avenir de Bruxelles sans y associer et sans même en avertir Vincent De Wolf, qui n’est rien de moins que le candidat du MR à la ministre-présidence de la Région.
Peut-être même, s’il parvenait à saisir la frustration que ses jugements acérés provoquent chez certains de ses adversaires, serait-il parvenu à mener à leur terme les négociations de l’Orange bleue en 2007 qui auraient pu le mener jusqu’au poste de Premier ministre .


Et bien sûr, s’il était capable de manifester en public un minimum d’empathie, il n’aurait jamais évoqué les enfants disparues pour parler de la période noire qui a touché la Belgique dans les années 90, sur fond de dysfonctionnements policiers. Il aurait compris que l’affaire Dutroux reste pour les Belges un traumatisme à long terme qui dépasse les générations. Et in fine, il n’aurait pas été obligé de s’excuser platement - mais dignement, c’est à souligner.
Didier Reynders aurait toutes les qualités pour occuper les plus hautes fonctions. S’il parvenait à ne pas laisser aux autres le monopole du coeur.




C'est bien dit, et je suis assez d'accord avec cette analyse.