L'islam est-il soluble dans la démocratie...?
2 participants
Page 1 sur 1
L'islam est-il soluble dans la démocratie...?
L'islam est-il soluble dans la démocratie...?
C'est exactement la question qui est à l'ordre du jour avec l'appel d'air des révolutions arabes.
Auparavent ces populations n'avaient le choix qu'entre dictature et opposition "islamiste". Un peu normal vu que les seuls lieux de rencontre (en dehors du "pouvoir") étaient les mosquées.
La bonne tenue des élections en Tunisie et le fait que le parti "islamique" n'ait pas obtenu une majorité absolue constitue un bon point de départ.
Malgré son implantation évidente dans la société Tunisienne, (avec des martyrs sous Ben Ali), plus de 60 % des gens n'ont pas voté pour ce parti.
Ces voix sont dispersées, mais elles constituent néanmoins une "non-adhésion" à ce parti.
Par ailleurs, les gens étaient fiers de pouvoir voter, se sentaient libres de leurs choix...
Pour eux, c'était même plus important que le résultat. La première fois depuis combien de temps...?
Quelque chose est né, qui est plus important qu'un parti. Avoir sa libre opinion et pouvoir en débattre sans crainte...
Et sans la crainte, l'islam n'est plus qu'une opinion parmi d'autres.
C'est exactement la question qui est à l'ordre du jour avec l'appel d'air des révolutions arabes.
Auparavent ces populations n'avaient le choix qu'entre dictature et opposition "islamiste". Un peu normal vu que les seuls lieux de rencontre (en dehors du "pouvoir") étaient les mosquées.
La bonne tenue des élections en Tunisie et le fait que le parti "islamique" n'ait pas obtenu une majorité absolue constitue un bon point de départ.
Malgré son implantation évidente dans la société Tunisienne, (avec des martyrs sous Ben Ali), plus de 60 % des gens n'ont pas voté pour ce parti.
Ces voix sont dispersées, mais elles constituent néanmoins une "non-adhésion" à ce parti.
Par ailleurs, les gens étaient fiers de pouvoir voter, se sentaient libres de leurs choix...
Pour eux, c'était même plus important que le résultat. La première fois depuis combien de temps...?
Quelque chose est né, qui est plus important qu'un parti. Avoir sa libre opinion et pouvoir en débattre sans crainte...
Et sans la crainte, l'islam n'est plus qu'une opinion parmi d'autres.
Re: L'islam est-il soluble dans la démocratie...?
Démocrate a écrit:
Et sans la crainte, l'islam n'est plus qu'une opinion parmi d'autres.
Oui, si ce n’est que…
je ne connais aucune religion qui n’essaye pas à toute force d’imposer son point de vue (ses interdits) et dès lors, cela ne peut jamais être une opinion comme une autre.
Lorsque le laîc demande qu'on autorise par exemple l'Interruption Volontaire de Grossesse, il laisse chacun libre de ses choix et n'impose rien à personne. Lorsque une religion cherche à la faire interdire, même si cela se fait dans le cadre d'une démocratie, elle veut impose à tous sa vision de la morale.
Alors, à mon humble avis, sans la crainte, l'islam n'est plus qu'une religion parmi d'autres.
Melocoton- 3
- Messages : 904
Points : 1011
Date d'inscription : 12/04/2010
Age : 77
Localisation : Charleroi
Re: L'islam est-il soluble dans la démocratie...?
Tu as entièrement raison, mon dernier terme était mal choisi!
Une opinion, c'est quelque chose de personnel.
Et par définition, une religion... c'est le contraire vu qu'il s'agit toujours d'imposer des vues et des dogmes au plus grand nombre.
Ceci dit, l'évolution de la situation en Tunisie sera intéressante à suivre.
On ne retrouve pas en ligne l'article que j'ai lu dans "Le Soir" aujourd'hui.
Dans son programme, le parti "Ennahda" annonce qu'il n'a pas l'intention de toucher au statut de la femme en Tunisie et qu'il veut favoriser la mixité dans les fonctions.
Pour un parti "islamique"...
Je me demande si ce n'est pas au départ un aveu de faiblesse par rapport à la situation ambiante.
Ne pas cabrer les gens et tenter d'avancer masqué ensuite...
La Tunisie est un pays fort avancé. Difficile d'y faire n'importe quoi, surtout après son statut de leader des "révolutions".
Si la démocratie y fonctionne à plein régime dans le futur, et beaucoup de gens vont y veiller, un parti peut très bien y perdre les futures élections et valser dans l'opposition.
En fait, la démocratie est mortelle pour les religions qui veulent "imposer".
Elles peuvent se retrouver comme de simples "courants d'opinion"...
Une opinion, c'est quelque chose de personnel.
Et par définition, une religion... c'est le contraire vu qu'il s'agit toujours d'imposer des vues et des dogmes au plus grand nombre.
Ceci dit, l'évolution de la situation en Tunisie sera intéressante à suivre.
On ne retrouve pas en ligne l'article que j'ai lu dans "Le Soir" aujourd'hui.
Dans son programme, le parti "Ennahda" annonce qu'il n'a pas l'intention de toucher au statut de la femme en Tunisie et qu'il veut favoriser la mixité dans les fonctions.
Pour un parti "islamique"...
Je me demande si ce n'est pas au départ un aveu de faiblesse par rapport à la situation ambiante.
Ne pas cabrer les gens et tenter d'avancer masqué ensuite...
La Tunisie est un pays fort avancé. Difficile d'y faire n'importe quoi, surtout après son statut de leader des "révolutions".
Si la démocratie y fonctionne à plein régime dans le futur, et beaucoup de gens vont y veiller, un parti peut très bien y perdre les futures élections et valser dans l'opposition.
En fait, la démocratie est mortelle pour les religions qui veulent "imposer".
Elles peuvent se retrouver comme de simples "courants d'opinion"...
Re: L'islam est-il soluble dans la démocratie...?
http://www.lesoir.be/actualite/monde/2011-10-27/plenel-l-inquietude-concerne-la-libye-pas-la-tunisie-872944.php
(...)
Un éclairage du débat...
Il me paraît d’une part normal que la force politique et culturelle qui constituait l’opposition à ces dictatures soit dominante dans un premier temps. C’est un peu comme la Pologne, du temps de Solidarnosc, l’église catholique était le lieu de résistance. Une religion c’est également une culture, un symbole. A Médiapart, nous avons pris la décision de ne pas parler « d’islamistes modérés » mais de parler de « partis musulman conservateur ». Ces partis incarnent -comme la démocratie chrétienne l’incarnait chez nous à l’époque- une transition.
L’événement marquant cette année en Tunisie est bien la rupture que les partis islamistes ont opérée avec leur doctrine initiale ; notamment en acceptant le pluralisme. Alors que les partis islamistes comme le FIS en Algérie à l’époque (Front islamique du salut NDLR) pensaient représenter un « tout » dans la société.
(...)
La dynamique en Libye en revanche, n’est pas révolutionnaire. C’est une guerre civile à l’intérieur de l’ancien régime. Nos Etat ont voulu réaffirmer leur logique de puissance alors qu’après avoir soutenu pendant des années ces régimes au nom du péril islamiste, l’histoire nous sanctionnait. Et voilà que nous entendons tout d’un coup le président du CNT tenir un discours sur la charia. Je n’ai pas entendu Ennahada dire qu’il reviendrait sur le divorce ou la polygamie. Le CNT l’a dit. C’est ça l’évènement dramatique du week-end, et non la victoire d’Ennahda.
Un éclairage du débat...
Sujets similaires
» Pays de merde.
» Breceau de la démocratie...
» Intervention russe enSyrie
» Vladimir Poutine sur l’Ukraine: «Nous ne comptons faire la guerre à personne»
» Répartition des migrants
» Breceau de la démocratie...
» Intervention russe enSyrie
» Vladimir Poutine sur l’Ukraine: «Nous ne comptons faire la guerre à personne»
» Répartition des migrants
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum